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Mériem Rabhi

​L'art de Mériem naît dans la rue, dans la ville, dehors, dans la nature. Elle sort, arpente, sillonne, parcourt, éprouve, envisage, considère, prête attention, se laisse distraire... pour autant elle n'opère pas une déambulation expectative. Elle ne se détermine pas à photographier, c'est une disponibilité d'esprit bien particulière que la disposition à la photographie.

À l'étranger, dans une ville inconnue, Mériem découvre et apprivoise. On ne vit pas dans un lieu que l'on découvre à peine, on est curieux, aux aguets, on appréhende, on guette ce qui pourra servir de point de repère...

En prenant son environnement en photo, Mériem s'y inscrit en même temps qu'elle s'en distancie. Elle le réifie, le taille, le coupe pour mieux l'emporter avec elle. Elle l'esthétise, sans chichi, elle montre simplement ce qu'il y a de beau, là. C'est une beauté à la fois épurée et sans fard.

Ses photographies ne sont pas de simples tableaux. Bien-sûr l’œil est séduit par une combinaison heureuse de lignes et de couleurs, par des objets rencontrés, la surprise. Elle les saisit comme autant d'opportunités. Mais c'est l'humain.e qui touche son regard, ce sont les traces de son activité que la photographie montre, c'est la manière dont ielle occupe l'espace, dont ielle l'habite, comment ielle s'y abrite.

Mériem est une artiste complexe, qui laisse leur place aux contradictions. Elle est une réflexion vivante, qui prend forme, malgré tout. Aucune de ses images n'est innocente.

Diagonale © Mériem Rabhi (2016).

« Tout art est politique. »

L'exposition de Mériem au 188 est le fruit d'une véritable collaboration, qui ne fait que commencer...

Trouver un abri, s'asseoir sur le sable en automne

Abribus © Mériem Rabhi (2016).

Retrouvez-la

Ne nous lâchez

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